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Macron : responsable mais non coupable.


Les manifestations de gilets jaunes secouent la France depuis cet automne. Toutefois, ce mouvement se démarque d’autres agitations sociales. Ici, pas de défilé République-Bastille-Nation, sous la bannière de syndicats ou partis d’opposition. Une foule polymorphe, composée de travailleurs, retraités, ouvriers et petits patrons, expriment leur ras-le-bol à Paris et surtout en Province, sans aucun intermédiaire. Une Révolution 2.0, partie des réseaux sociaux entre autres.

Face au nouveau visage de la contestation, le président français Emmanuel Macron a d’abord répondu par le mépris, ne prenant pas la mesure de l’exaspération des « gaulois réfractaires au changement ».

Devant l’ampleur du mouvement, Macron a finalement parlé au peuple français, amenant diverses mesures sociales, sans jamais en expliquer le financement, afin d’apaiser une foule en colère, réclamant, au mieux sa démission, au pire sa tête. La France a en effet une tradition de révolutions, la plupart étant rarement pacifistes.

Ainsi, le comportement du président en dit beaucoup plus sur le personnage que sur la révolte sociale.

Emmanuel Macron est simplement un continuateur d’une politique d’appauvrissement et de taxations massives depuis plus de 40 ans. Certains manifestants ont pointé du doigt notamment la Loi dite Pompidou-Giscard-Rothschild, promulguée en 1973. Pour résumer, afin de lutter contre l’inflation et préparer la France face aux nouveaux enjeux économiques, le gouvernement français décide de confier une partie du financement public à la Banque de France. Auparavant, lorsque l’État devait financer de grands travaux, hôpitaux, réseaux autoroutiers, etc. , il pouvait créer de la monnaie, qu’il s’auto-empruntait à taux zéro, et qu’il remboursait par les recettes et impôts. Depuis 1973, l’État doit emprunter à la Banque, évidemment à un taux bien supérieur.

Depuis cette date, tous les présidents successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’ont fait que rembourser les intérêts de la dette, en augmentant les taxes, en inventant de nouveaux impôts, supprimant des fonctionnaires, rognant sur les budgets de l’Armée, de la Justice, etc.

« Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé.»Citation de Jacques Attali, Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait, Anne Fulda.

Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide, et s’il peut être en plus charmant – parce que c’est quand même un métier de pute… -, c’est une qualité. Alain Minc, conseillant Emmanuel Macron à David de Rothschild.

Comprenons-nous, le président n’est pas une victime, il n’est que le véhicule qu’empruntent ceux qui possèdent réellement le pouvoir. Emmanuel Macron est la façade démocratique derrière laquelle un pouvoir oligarchique se déploie. Sa trahison est compensée par un partage des richesses et du pouvoir, il est complice plutôt qu’otage. Lui l’ancien énarque, associé-gérant de la banque d’affaire Rothschild, totalement inconnu des français à la veille de l’élection présidentielle, est le produit de la Banque. En a-t-il réellement conscience, ou se considère-t-il comme propriétaire du pouvoir ?

La réponse appartient aux français. Les prochaines semaines, voire les prochains mois, indiqueront la direction du mouvement social. Si celui-ci se structure, l’impact sur la politique française pourrait s’avérer plus que sérieuse. Les corps constitués, policiers, pompiers, militaires, exténués par une situation économique et sociale tendue, pourraient être tentés de rejoindre, ou au moins d’exprimer leur sympathie, étant eux-mêmes des citoyens confrontés aux réalités du quotidien. Certains gilets jaunes ont notamment exprimé leur soutien aux policiers encadrant les manifestations, appelant les forces de l’ordre à les rejoindre.

En conclusion, le mouvement se structurant autour d’une idéologie claire et construite devrait naturellement orienter sa colère vers Bruxelles plutôt que l’Élysée, pointant du doigt les véritables responsables de la crise économique que traverse la France, et avec elle de plus en plus de pays en Europe.


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